Parlons argent !

Qu’il intervienne dans le haut de gamme ou sur des objets bon marché, on attend du design qu’il apporte une plus-value (fonctionnelle, ergonomique, esthétique…). En pensant le projet dans sa globalité et en intervenant en amont de sa conception, le design permet même d’optimiser les coûts de production.

« Le design crée de la valeur ajoutée sans alourdir les coûts, voire en les réduisant. »
Mathieu Lion (président Mastrad)

Bien que l’apport du design sur l’activité d’une entreprise soit difficilement mesurable, plusieurs études ont démontré une corrélation positive de son utilisation avec l’amélioration du chiffre d’affaires et des fondamentaux des entreprises qui y ont recours. 

  • Ainsi, selon le British Design Council (enquête 2005 sur 250 entreprises) : 1£ investie dans le design permet une progression de 2,25£ du chiffre d’affaires. Cette enquête indique également que les entreprises utilisant le design de manière intensive dans l’ensemble de leurs activités lui attribuent une augmentation de leur part de marché de 6,3%. Par ailleurs, cette étude montre que les entreprises qui intègrent le design souffrent moins de la concurrence par les prix que la moyenne des entreprises (43% contre 77%).
  • De même, le Danish Design Council dans son enquête de 2003 indique que les entreprises qui ont recours au design ont une croissance de chiffre d’affaires supérieure de 22% à celle des entreprises qui ne l’utilisent pas.
  • Enfin, une enquête espagnole de 2006 auprès de 1 000 entreprises de plus de 10 personnes souligne l’impact positif du design sur le chiffre d’affaires dès lors qu’il s’intègre dans la stratégie de développement, et l’effet négatif de sa non-utilisation ou de son utilisation ponctuelle. Cette étude semble également montrer que l’investissement en design soutient lexport et que le non-investissement entraîne un recul significatif des exportations.
  • Le dernier examen du programme « Design leadership » (UK) suggère que, en moyenne, 1£ investie apporte un retour sur investissement estimé de 20£.
  • 20% des PME-PMI estiment que le retour sur investissement est inférieur à 1 an, 65% qu’il est inférieur à 3 ans. (1)

« Qu’un produit soit étudié en interne ou par des designers internationaux, il doit satisfaire à une traduction formelle internationale, mais aussi répondre de façon pertinente aux analyses de valeur et de fonction : "le juste prix" pour "la juste fonctionnalité". »
Entreprise Eurosit

Outre les conditions de réalisation de la prestation du designer, le contrat définit les termes de la rémunération du designer. Celle-ci comprend généralement une partie fixe et/ou une partie variable :

  • Rémunération fixe sur la base d’honoraires définis de manière forfaitaire, au temps passé ou « à la tâche »
  • Royalties (ou redevance) : il s’agit de la rémunération des droits de propriété intellectuelle. Ils sont définis par un pourcentage sur le chiffre d’affaires réalisé grâce à la prestation du designer.

 

Aides au financement des activités design

Les dépenses de design engagées par des entreprises, qu’il s’agisse de financer les dépenses design internes à l’entreprise ou les dépenses de sous-traitance pour les PME ayant recours à des prestations extérieures, sont, à certaines conditions, éligibles au crédit d’impôt (innovation ou recherche) ainsi qu’aux aides à l’innovation mises en œuvre par Bpifrance (subventions ou avances remboursables).

Certaines collectivités territoriales ont également mis en place des aides au conseil qui prennent en charge une partie des frais liés au recours à des consultants extérieurs, parmi lesquels des designers ; les modalités d’application de ces aides sont variables selon les régions.

 

(1) Cf. « L'économie du design » - APCI, Cité du design, Institut Français de la Mode - Rapport commandé par la DGCIS, 2010