La reconnaissance des métiers du design, une demande récurrente et justifiée des professionnels, implique au préalable leur identification. Tel est l’objet premier de ce référentiel des métiers du design, élaboré en étroite collaboration avec les professionnels eux-mêmes, réalisée par le cabinet Interface sous l’égide de la DGCIS. En effet, tous les travaux conduits par les ministères du Redressement productif et de la Culture ont mis en évidence la nécessité d’une reconnaissance des designers. Cet exercice a associé étroitement les organisations professionnelles et les institutions du design dans le cadre du comité de pilotage et des groupes de travail dédiés, afin que le résultat des travaux soit partagé par l’ensemble des acteurs.
Cette reconnaissance doit également, et c’est là le deuxième enjeu de la démarche, contribuer à une meilleure identification par les chefs d’entreprise des compétences opérationnelles et de la plus-value que les designers peuvent apporter à leur activité. L’enjeu est bien la reconnaissance d’une profession en évolution constante, mal connue du monde de l’entreprise.
Une réponse aux besoins des designers et des entreprises
Les évolutions actuelles des métiers du design renforcent la nécessité d’avoir une description précise mais non figée des champs d’intervention du designer. Cette description répond à la demande des designers qui souhaitent se reconnaître dans une profession identifiée avec un niveau de compétences reconnu ; ainsi qu’à celle des industriels et des commanditaires en design, qui attendent un éclairage sur les compétences mises en œuvre par les professionnels.
Ce référentiel répond à la fois aux besoins des designers et à ceux de leurs clients, entreprises et agences, en leur permettant de mieux se repérer grâce à une identification des différents métiers du design. Il devra permettre d’éclairer les commanditaires en design, en particulier les entreprises qui devront trouver dans ce référentiel les informations nécessaires pour considérer le designer comme un professionnel à part entière ; fournir par exemple à l’industriel qui souhaite embaucher un designer produit des éléments pour le positionner dans l’entreprise au niveau adéquat.
Pour mettre en œuvre leurs activités, les designers s’appuient sur un socle de connaissances et capacités techniques, créatives et humaines qu’ils mettent au service de leurs clients en fonction de leur modèle économique.
Comment est conçu ce référentiel ?
À partir des pratiques professionnelles, le référentiel permet notamment :
- de déterminer ces principales activités ;
- de répertorier les différents métiers exercés par la profession ;
- de définir des profils professionnels ;
- de décrire les compétences attendues et les formations requises à leur exercice.
Il se présente sous la forme d’un répertoire comprenant des fiches activités et des fiches métiers, (15 au total) déclinant des rubriques : missions et fonctions, domaines d’activités, compétences, conditions d’accès et de formation, perspectives d’évolution professionnelle ; intégrant les niveaux de rémunération correspondant aux différentes fonctions occupées par les designers en entreprise ou en agence. D’autres sont plus transversaux et peuvent concerner tous les secteurs industriels ou de services. Le référentiel devra faire l’objet de mises à jour pour coller aux évolutions du secteur et de la profession.
Ce référentiel des métiers est replacé dans son contexte qui est celui des approches diverses du design et de son économie : caractéristiques, données, apport, valeur ajoutée, statut. Le document livre in fine un regard comparatif sur les pratiques et politiques du design dans quelques pays représentatifs.
Le référentiel devrait faire l’objet de mises à jour pour coller aux évolutions du secteur et de la profession.
Pour en savoir plus :
http://www.entreprises.gouv.fr/etudes-et-statistiques/referentiel-des-metiers-design